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 Tu seras un Autre

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Rex W. Gremschap

Rex W. Gremschap


Messages : 2
Date d'inscription : 30/12/2016

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MessageSujet: Tu seras un Autre   Tu seras un Autre I_icon_minitimeVen 28 Juil - 11:57

Le réveil est brutal et pas du tout à son goût. Le plancher est sale, la poussière lui colle à la joue. Une odeur vient lui brûler les narines. Il ne se relève pas immédiatement. Il reste un instant allongé sur le sol crasseux en se demandant quelle est cette sensation désagréable qui lui prend le cou. Et il ne bouge pas. Il ne bouge toujours pas. Pas envie. Les minutes passent et les imperfections du plancher sont maintenant imprimées sur son visage . Il soupire.  Il s'assoit en tailleur, comme toujours. Il soupire à nouveau. Il est temps de se poser des questions. Et de sérieuses questions. Où est il ? Qui est il ? Ooh il se souvient de qui il est mais ici, est-il le même ?

Il regarde ses mains. Rien à signaler. Il tâtonne son corps, son visage. Quelque chose le dérange au niveau du nez. Du sang séché. La rencontre avec Lucifer, forcement. Doucement, comme par peur, il passe ses doigts sur son cou. C'est douloureux. Il se remémore les longs doigts de son supérieur écraser sa trachée avec une facilité déconcertante. Il frissonne malgré lui. Ça l’énerve. Quelque chose grince quelque part. Il relève la tête alors qu'un jeune homme dans des vêtements trois fois trop grands débarque dans la pièce. Lentement, celui au sol relève la tête et fixe avec un regard mauvais le nouveau venu. Un sourire bien peu engageant lui scie le visage. Une aura d'agressivité envahi la salle. Le rouge est métaphoriquement partout. Il fixe le dernier arrivé. C'est malsain. Ses sourcils sont détendus. Tout est détendu sur son visage. Si personne n'avait été dans la pièce, on aurait pu le trouver sympathique. Mais le jeune homme présent recula d'un pas. De deux. Puis se figea. Une goutte de sueur dégringola. Ses main se mirent à trembler. La peur l'envahie.

- Besoin de quelque chose ?

La voix est simple. Plate. Sans grondements, sans jugement. La panique prend l'interlocuteur. Il tremble de tout ses membres. Il bégaie.

- Je … Je suis désolé.

Il fuit. Le nouveau propriétaire de l'appartement, ainsi en a t'il décidé, sourit un petit peu plus. Il fini par se lever. Il fait le tour de l'appartement. Insalubre, sale, dégradé. Miteux. Sur la porte qui tient à peine sur ses gonds il lit son nouveau nom.

Rex Gremschap. Il n'aime pas. Il manque quelque chose.  Il fouille dans ses poches et trouve un trousseau de clés. Il hausse les épaules et les remet dans sa poche. Il a un toit. La salle de bain est crasseuse. Le miroir est noir mais il arrive à se voir dedans. Son visage n'a pas changé mais il n'est plus Wrath. Il est Rex... Rien que Rex. Ses yeux rouges ont disparu. Sa fierté est parti avec. Un rat lui cours entre les jambes. Il l'écrase. Le sang gicle sur sa chaussure. Les griffes commencent à raper son estomac. La Colère monte et il sourit à son reflet.

- Ah Luci', qu'il est drôle de te voir me haïr. Je t'en prie, continue. On verra lequel de nous deux éclatera de Colère.


Il laisse son reflet sale et sort de l'appartement. Il attrape le feutre qui traîne dans sa poche et s'étonne.

- A quoi tu penses Luci ? Sérieusement...

Il ferme sa porte à clé et se penche sur la plaque avec son nouveau nom. Il rajoute un W.

- Et bien voila, on risque pas ne m'oublier comme ça.

Rex W. Gremschap. Ce nom est ironique. Mais là, il l'aime bien. Il y a un petit peu de tout dans ce nom. Il est sur Terre. Il l'a envoyé corrompre des âmes. Il ne va pas se gêner. Il va prendre un malin plaisir à voir la colère envahir les rues de New York.

L'escalier de son immeuble grince. Le cinquième étage est celui de son miteux appartement. Imaginer un autre sin dans sa situation le fait rire. Il suppose que chacun aura quelque chose « à son goût » ou du moins qui lui correspond. Rex sourit.

Le soleil est bas dehors, il doit être tard. Une odeur nauséabonde plane dans la rue. Le Bronx. Les quartiers mal famés. La drogue dure y circule vite et bien. Une bonne nouvelle. Peut-être même une piste. Il enfonce les mains dans les poches de son jeans et avance, un franc sourire aux lèvres dans les rues sombres. Les passants le dévisagent. Il leur répond d'un sourire insolant. Quelques uns sont énervés par son comportement. Il le sent. Il l'apprécie. Il est là pour ça. Il est Wrath. Il est la Colère.

Un éclat de voix. Il tend l'oreille et sourit. Un petit amuse bouche peut-être ? Pour voir jusqu'où il est libre. Jusqu'où il peut aller. Jusqu'à quelle profondeur il peut entraîner ses victimes. Il met la capuche de son sweat rouge bordeaux sur sa tête. Il s'adosse au mur et avise les deux individus qui se crient dessus. « Dealers » pense Rex. L’énervement des deux personnage est perceptible. Une vague de plaisir. Une odeur de fleur des champs pour Wrath. Il sourit. Grands potentiels pour cette ville.

Il continue sa route et arrive finalement dans une rue plus fréquentable pour le commun des mortels. Un parc verdoyant n'est pas loin. Il s'y rend et s'assoie sur un banc. Une jeune femme lit à côté de lui. Il a envie de jouer. Il se rapproche d'elle et se penche vers son oreille. Il lui souffle dessus. Elle a un mouvement de surprise et le regarde dans les yeux. Elle lui sourit bizarrement, embarrassée. Il l'observe. Elle retourne à ses pages. Il recommence. Elle pince les lèvres et Rex sent une pointe d’énervement. Il jubile. Elle lui demande d'arrêter avant de se reconcentrer sur ses pages. Une nouvelle fois, il lui souffle dans l'oreille. Les sourcils se froncent et la Colère a posé ses marques. C'est là que Rex intervient. Comme une vague, il laisse sa Colère personnelle envahir la jeune femme. Elle pénètre ses veines, ses muscles, sa chair. Elle prend place partout. Comme un vent nouveau. Elle devient lourde. Excessive. La victime se lève et se met à hurler. Hurler des insultes. Hurler tout ce qui lui passe par la tête. Son visage devient rouge. Elle se casse la voix sur des absurdités. Finalement, elle lève les poings et les abats sur Rex. Il ne se protège pas le moins du monde. Il savoure cette sensation de pouvoir qu'il exerce sur la lectrice du parc. Elle se déchaîne, se défoule. Puis Wrath choisi de la laisser en paix. Il la libère. Elle part alors, des larmes de rage dans les yeux. Et la Colère éclate de rire.

Sa nouvelle vie lui plaît. C'est définitif.
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